Saint-Louis, des enfers au paradis

Début janvier les Blues de Saint-Louis étaient derniers de la NHL. 5 mois plus tard, ils ont remporté le premier titre de leur histoire. Découvrez le conte de fées des Blues de Saint-Louis.

Le 2 janvier 2019, les Blues sont bon derniers de la ligue nationale de hockey (NHL), avec 34 points acquis en 37 matches. Rien, à ce moment-là, ne les destine au titre final.

Grâce à une fiche de 30 victoires pour 15 défaites, dont 5 prolongation, sur leurs 45 derniers matchs de saison régulière, les Blues réussissent à terminer à la cinquième place de la conférence Ouest, avec un total de 99 points. Saint-Louis est donc qualifié pour les playoffs de NHL. En saison régulière le meilleur compteur des Blues fut Ryan O’Reilly qui a inscrit 28 buts et 49 assistance pour 77 points en 82 matches.

Saint-Louis est qualifié pour les playoffs

Les playoffs

Les playoffs débutent le 11 avril 2019 pour les hommes de Craig Berube. Ce jour là, ils se déplacent à Winnipeg (Canada). Les joueurs des Blues s’imposent 1-2. Le surlendemain, les Blues s’imposent une nouvelle fois dans la douleur (3-4). Ils prennent alors une option sur la qualification. Pourtant, à domicile, Saint-Louis va craquer et s’incliner 3-6 et 1-2. Deux jours après, les deux équipes se retrouvent au Canada et se sont une nouvelle fois les visiteurs, les Blues, qui s’imposent 2-3. Les joueurs du Missouri ont alors une balle de match. Et cette balle de match ne sera pas gâchée, puisque les Blues s’imposent une nouvelle fois 3-2. C’est la première fois de la série qu’une équipe s’impose à domicile. En demie-finale de conférence Ouest, Saint-Louis affronte les Stars de Dallas. Le 5 mai, Saint-Louis est au bord de l’élimination. En effet, Dallas mène 3-2 dans la série. Au Texas, les Blues s’imposent 1-4 et forcent un match 7 à la maison. Le dernier match de la série est remporté 2-1 par les Blues qui filent en finale de conférence. Face à eux se dressent les Sharks de San Jose. Lors du match 5 de cette finale de conférence, les Blues s’imposent 0-5 et mènent alors 3-2 dans la série. Deux jours plus tard, la série est pliée. Les coéquipiers Ryan O’Reilly s’imposent une nouvelle fois tranquillement 5-1 et remportent la finale de la conférence ouest. Direction, la finale de la Stanley Cup. 

Pour la finale de Stanley Cup, les joueurs du Missouri vont défier les Bruins de Boston. Le match 1 se déroule à Boston et ce sont locaux qui vont s’imposer sur le score de 4 buts à 2. Le surlendemain, à l’occasion du match 2, les Blues n’ont pas le droit à l’erreur. Dans un gros combat, ce sont finalement les joueurs de Saint-Louis qui vont s’imposer 2-3. Le match 3 se déroule à Saint-Louis, mais une nouvelle fois, ce sont les Bruins qui vont s’imposer assez largement. Score final : 2-7. Une nouvelle fois dos au mur les locaux vont de nouveau réagir et s’imposer 4-2. Deux partout, tout est à refaire dans cette série. Le match 5 se déroule au TD Garden de Boston et ce sont les Blues qui vont s’imposer 1-2 à l’extérieur. Pour la première fois de la série, ce sont sont les joueurs du Missouri qui mènent et qui sont désormais à une victoire du sacre final. Le match 6 se dispute à Saint-Louis. Les Bruins, qui ne s’attendaient pas à être dans une telle situation, sont sous pression dès le coup d’envoi. Finalement les Blues déjouent complètement et finissent par s’incliner sur le score de 1-5. La finale de Stanley cup se jouera donc sur un septième et dernier match. C’est la première fois depuis 2010 que la finale se termine en 7 matches. Le 13 juin se joue donc le match dernier match de la saison dans un TD Garden comble, comme à son habitude. Le début de match est largement dominé par les Bruins qui, poussés par leur public, mettent la pression mais ne parviennent pas à marquer, la faute à un excellent Jordan Binnington. A 3’13’’ de la fin du premier tier, ce sont les visiteurs qui vont ouvrir le score par l’intermédiaire de l’inévitable Ryan O’Reilly. Puis, à 8 secondes de la fin de ce même premier tier, les Blues doublent la mise par un but de Pietrangelo. Aucun évènement majeur ne se passera dans le deuxième tiers. Saint-Louis est donc à 20 minutes du titre et possède deux buts d’avance. Cette avance va même augmenter, car Schenn va inscrire le troisième but, après 11 minutes et 25 secondes dans la période finale. Les visiteurs vont se mettre définitivement à l’abris à un peu moins de 5 minutes de la fin, par l’intermédiaire de Sanford. Les locaux réduisent l’écart grâce à un but de Grzecyk à 2 minutes de la fin. C’est finalement les Blues de Saint-Louis remportent pour la première fois de leur histoire la coupe Stanley. “Bien des gens ont douté de nous cette année, mais je peux vous dire que ce groupe a été résilient et je suis fier de ces gars-là parce que, bien que cela a été difficile, c’est plaisant de voir tout le chemin parcouru pour arriver à ce point-ci” déclarait après le match Alex Pietrangelo, le capitaine de l’équipe championne.

Les Blues avec la coupe Stanley

Mais qu’est-ce qui explique cette épopée ?

Le principal artisan de ce succès se nomme Jordan Binnington. Le portier canadien disputait sa première véritable saison en NHL, lui qui fut repêché au troisième tour de la Draft 2011. Cette saison, il a atteint les 93% d’arrêts. Le dernier rempart de l’équipe dirigée par Craig Berube fut impérial en finale, écoeurant les attaquants des jaunes et noirs. Lors du match 7 il a réalisé 32 arrêts, soit 97 % d’arrêts.

Jordan Binnington avant un match de la finale de Stanley Cup

Craig Berube est aussi l’un des principaux artisans de ce succès. L’entraîneur en chef, nommé le  20 novembre en remplacement de Mike Yeo. Craig Berube est l’auteur de plusieurs décisions qui s’avèrent aujourd’hui  bénéfiques pour son équipe. Le 2 janvier 2019, il décide d’enlever le classement NHL du vestiaire, ce qui améliorera le moral des blues.  “Quand nous nous sommes trouvé un rythme en janvier et février, je savais que nous avions une bonne équipe de hockey et que tout pouvait se produire en accédant aux séries” déclarait Berube.

Craig Berube saluant ses assistants