Le Tour de France 2019 dévoilé
Jeudi, Christian Prudhomme révélait le tracé montagneux de cette 106ème édition du Tour de France qui s’élancera le samedi 6 juillet de Bruxelles en Belgique.
En effet, le parcours semble promis à un grimpeur possédant des qualités de puncheurs. Le tracé ne semble pas promis à un rouleur, malgré un contre-la-montre individuel de 27 kilomètres qui comporte deux bosses, et un contre-la-montre par équipe dans les rues de Bruxelles sur la même distance. Par contre, le parcours semble valoriser les baroudeurs avec des routes très souvent vallonnées. Celles-ci empruntées par le Tour en 2019 seront plus montagneuses que les dernières éditions avec un total de 30 cols ! En revanche, il y aura moins de cols hors-catégorie mais plus de cols de 2ème catégorie. Sûrement de quoi faire plaisir aux grimpeurs/puncheurs, comme l’irlandais Daniel Martin, l’espagnol de la Movistar, Alejandro Valverde, les frères britanniques Yates, ou encore le polonais de la Sky, Michal Kwiatowski. Le Tour ne devrait pas mettre non plus en valeur les qualités de descendeur de Julian Alaphillipe, Vincenzo Nibali ou bien Romain Bardet. D’ailleurs, ce dernier devra sûrement affûter son niveau dans les petites bosses ou les raidars de 4ème et 3ème catégorie s’il veut espérer remporter ce Tour de France 2019.
C’est également l’anniversaire du Maillot Jaune, qui fêtera en juillet 2019 ses 100 ans. Le premier a été porté par un certain Eugène Christophe en 1919. Eddy Merckx quant à lui, est celui qui l’a porté le plus longtemps, durant 111 étapes ! D’ailleurs, la Grande Boucle s’élancera de la capitale du pays de ce dernier : Bruxelles. Le Tour visitera principalement l’Est et le Sud de la France, ainsi que la Belgique. Il passera également par quatre massifs : les Vosges, le Massif Central, les Pyrénées et pour finir, les Alpes.
Voici les 21 étapes de la 106ème édition du Tour de France :
Étape 1 : Bruxelles – Bruxelles :
Plaine, 192 kilomètres. L’étape semble promise à un sprinteur malgré le Mur de Grammont qui sera gravit dans la première heure de course. Les coureurs effectueront une boucle qui passera également par Charleroi.
Étape 2 : Bruxelles – Bruxelles :
Contre-la-montre par équipe, 27 kilomètres. Du Palais Royal à l’Atomium, les coureurs passeront dans les rues de Bruxelles, l’étape semble promise à une équipe qui possède la culture du contre-la-montre ayant des rouleurs dans son effectif.
Étape 3 : Binche – Epernay :
Plaine/vallon, 214 kilomètres. L’étape sera relativement plate, sauf dans les 30 derniers kilomètres avec 5 bosses, dont un petite bosse à l’arrivée à Epernay.
Étape 4 : Reims – Nancy :
Plaine, 215 kilomètres. L’étape sera promise à un sprinteur.
Étape 5 : Saint-Dié-des-Vosges – Colmar :
Vallon, 169 kilomètres. Avec un parcours vallonné et une bosse à une quinzaine de kilomètres de Colmar, si un coureur sort dans celle-ci avec une avance suffisante, il a des chances assez grandes de gagner cette 5ème étape. En revanche, il est peu probable que des écarts significatifs (ou en tout cas au-delà de 30 secondes) soient observés du côté des favoris à l’issue de cette étape.
Étape 6 : Mulhouse – La Planche des Belles Filles :
Montagne, 157 kilomètres. Avec 5 cols au programme, il ne fait nul doute que seul un grimpeur de talent s’imposera en haut de la Planche des Belles Filles avec ses deux rampes à 20%.
Étape 7 : Belfort – Chalon-sur-Saône :
Plaine, 230 kilomètres. C’est l’étape la plus longue du Tour de France 2019, les sprinteurs contrôleront les échappés pour se disputer la victoire à Chalon-sur-Saône.
Étape 8 : Mâcon – Saint-Étienne :
Vallon, 199 kilomètres. Avec 5 côtes répertoriées au classement du maillot blanc à pois rouge et d’autres non-répertioriées, les baroudeurs auront de grandes chances de se disputer la victoire sur la ligne d’arrivée située près du stade Geoffroy Guichard. Plus de 3750 mètres de dénivelé positif sont au programme.
Étape 9 : Saint-Étienne – Brioude :
Vallon, 170 kilomètres. L’étape sera encore une fois propice à une victoire en échappée. Le sommet de la côte de Saint-Just se profilera face aux coureurs à 13 kilomètres de l’arrivée, où certains favoris attaqueront sûrement pour rattraper le retard qu’ils auront accumulé au long de la première semaine de course.
Étape 10 : Saint-Flour – Albi :
Plaine, 218 kilomètres. Étape de transition avant les Pyrénées et la journée de repos. Grâce à un profil relativement accidenté, comme les deux dernières étapes, les échappés auront de fortes chances d’aller au bout.
Jour de repos n°1 : Albi
Étape 11 : Albi – Toulouse :
Plaine, 167 kilomètres. Un sprinteur devrait s’imposer à Toulouse.
Étape 12 : Toulouse – Bagnères-de-Bigorre :
Montagne, 202 kilomètres. Ça y est ! Le Tour attaque les Pyrénées ! Au programme, 120 kilomètres plutôt plat au départ, puis, s’enchaîneront le col de Peyresourde puis la Hourquette d’Ancizan, et 30 kilomètres de descente avant l’arrivée à Bagnères-de-Bigorre.
Étape 13 : Pau – Pau :
Contre-la-montre individuel, 27 kilomètres. Avec les 18 premiers kilomètres vallonnés et les 10 derniers entièrement plats, le chrono sera destiné à un puncheur ayant de bonnes capacités de rouleur.
Étape 14 : Tarbes – Tourmalet :
Montagne, 117 kilomètres. Le Col du Soulor sera en embuscade avant une arrivée en haut du mythique Col du Tourmalet, classé hors-catégorie. Si un favori n’est pas en forme ce jour là, il perdra le Tour de France assurément.
Étape 15 : Limoux – Foix ( Prat d’Albis ) :
Montagne, 185 kilomètres. Cette étape nous réserve quatre cols : le Col de Montségur, le Port de Lers, le Mur de Péguère et le Prat d’Albis qui accueillera à son sommet l’arrivée. Environ 4700 mètres de dénivelé positif sont au programme, comme la veille, les favoris risquent de perdre gros sur une étape comme celle-ci.
Jour de repos n°2 : Nîmes
Étape 16 : Nîmes – Nîmes :
Plaine, 177 kilomètres. Comme pour la première étape, les coureurs effectueront une boucle. Les cyclistes emprunteront notamment le Pont du Gard. Le relief favorise la victoire d’un sprinteur, mais attention toutefois au vent qui pourrait jouer les trouble-fête s’il se manifeste. Des favoris et des sprinteurs pourraient se retrouver piégés dans une bordure, et perdre du temps au classement général, tandis que pour les sprinteurs c’est une chance de victoire qui s’envolerait.
Étape 17 : Pont du Gard – Gap :
Plaine, 206 kilomètres. Étape de transition qui amènera les coureurs encore en lice dans les Alpes, malgré le Col de la Sentinelle, les sprinteurs devraient logiquement s’imposer.
Étape 18 : Embrun – Valloire :
Montagne, 207 kilomètres. Ça y est, c’est le début du triptyque alpestre. Avec le Col de Vars, le Col de l’Izoard et le Col du Galibier, on ne devrait pas s’ennuyer. Ces cols mythiques devront mettre à mal les coureurs, surtout après deux semaines et demie de course.
Étape 19 : Saint-Jean-de-Maurienne – Tignes :
Montagne, 123 kilomètres. Cette étape promet d’être nerveuse. Trois montées sont répertoriées au classement du grand prix de la montagne : la Montée d’Aussois, le Col d’Iseran et la Montée de Tignes. Le Col de l’Iseran est le plus haut col routier de France, à 2770 mètres d’altitude, ce qui risquent de faire peur à plus d’un coureur. Encore une fois, des écarts significatifs peuvent être comptabilisés à Tignes.
Étape 20 : Albertville – Val-Thorens :
Montagne, 131 kilomètres. Troisième et dernière étape de ce triptyque alpestre avec 3 difficultés au programme : le Cormet de Roselend, la côte de Longefoy et Val Thorens. Encore une fois, c’est une arrivée au sommet qui attend les coureurs, qui seront très probablement exténués de leurs nombreux efforts depuis trois semaines.
Étape 21 : Rambouillet – Paris ( Champs-Élysées ) :
Plaine, 127 kilomètres. L’arrivée sur les Champs-Élysées devrait se jouer au sprint comme chaque année.