Le tennis américain à la peine
Les Etats-Unis, géants du tennis mondial masculin en simple, sont à la peine depuis plusieurs années. Depuis Andy Roddick, plus aucun joueur américain n’a atteint une finale de Grand-Chelem. Une passe difficile pour un pays qui ne place plus le tennis au centre et qui a besoin de renouveau.
Fini les icônes américaines du tennis
Pourtant, les Etats-Unis en ont connu des champions de tennis masculin au cours des dernières décennies. McEnroe, Connors, Sampras, Agassi ou même Roddick. Des joueurs qui font partie de l’histoire du tennis. Des icônes folles qui ont marqué le tennis avec leurs carrières incroyables. Mais depuis Roddick, dernière grosse star américaine, c’est le calme plat, trop plat même. En effet, l’intérêt des Américains pour le tennis a chuté en flèche. Le tennis intéresse moins aux Etats-Unis et les résultats sont bien poussifs. Cela entraîne des audiences à la baisse et de nouveaux joueurs à la peine.
La génération Isner, Querrey, Sock & Cie à la peine
John Isner, Sam Querrey, Jack Sock, Tennys Sandgren et Steve Johnson. Voici 5 des meilleurs joueurs de tennis américains. Problème, cette génération ne gagne pas et n’arrive pas à redorer le blason du tennis américain. Ces 5 tennismen ont déjà entre 26 et 33 ans. Isner, Sock et Querrey sont quelque peu les leaders de cette génération, mais n’ont jamais vraiment su briller sur un Grand-Chelem. Capables d’exploits, Isner et Sock ont déjà remporté un Masters 1000 chacun, mais ne gagneront sans doute jamais de Grand-Chelem. Sur ces 5 joueurs, ils ne sont que 2 à avoir atteint les demi-finales d’un Grand-Chelem (Isner à Wimbledon 2018 et Querrey à Wimbledon 2017). Deux belles performances qui restent esseulées au milieu d’autre performances moyennes obtenues tout au long de leur carrière. Les chances de cette génération en Grand-Chelem paraissent tout de même bien minces. S’il faut compter sur Sock, Isner ou Querrey, les 3 joueurs qui semblent le mieux armés pour connaître un grand succès, on conseille aux amateurs de tennis américain de s’accrocher encore quelques années.
Les Etats-Unis doivent compter sur la nouvelle génération
Du coup, avec ces problèmes, les Etats-Unis doivent se tourner vers une nouvelle génération. Pourtant, cette dernière paraît assez faible. Point positif, les Américains tiennent une nouvelle tête de gondole, en la personne de Frances Tiafoe, 20 ans et déjà dans le Top 40. L’espoir de toute une nation va devoir avoir les épaules solides pour supporter la pression dans les années à venir. Il va surtout devoir encore beaucoup travailler pour un jour soulever un Grand-Chelem. Autre espoir du tennis américain, Taylor Fritz, 20 ans et membre du Top 50. Un bon joueur qui a explosé l’année passée et qui compte bien continuer de grimper au classement. Deux bons joueurs sur lesquels les Etats-Unis vont devoir miser dans les années à venir, même si il reste un long chemin à parcourir avant de les voir au meilleur niveau.
Si Tiafoe et Fritz représentent de belles promesses pour le futur du tennis américain, les autres joueurs de leur génération ont plus de peine. Parmi eux, Opelka (21 ans), Mmoh (20 ans) ou autre Donaldson (22 ans). 3 joueurs actuellement aux portes du Top 100 qui ne semblent pas être ceux qui vont faire revenir le tennis au premier plan dans leur pays.
Cette génération n’est pas dorée, mais va devoir essayer de montrer de belles choses dans le futur, histoire de faire mieux que Isner, Querrey & Cie.
Chez les femmes, par contre, tout va bien !
Au contraire, pour le tennis féminin, tout va bien aux Etats-Unis. Les soeurs Williams, Serena et Venus, y sont pour beaucoup, mais la jeune génération suit bien. Madison Keys (23 ans) et Sloane Stephens (25 ans) sont déjà des joueuses confirmées. Stephens a remporté l’US Open et nul ne doute que les deux joueuses vont ramener d’autres Grand-Chelem à leur pays d’ici la fin de leur carrière. De plus, l’avenir semble doré du côté du tennis féminin. Sofia Kenin (20 ans, 54e mondiale) est la mieux classée de la nouvelle génération dorée, mais les grands espoirs américains ne s’arrêtent pas à elle. Juste derrière Kenin, Amanda Anisimova (17 ans, 87e mondiale) est annoncée comme l’une des futures grandes dominatrices du circuit féminin. Le reste des joueuses américaines n’est pas en reste, puisque Liu (18 ans), Bellis (19 ans) et Osuigwe (16 ans) sont toutes les 3 largement dans le Top 200 et ne sont qu’au prémisse de leur carrière. Un futur qui s’annonce royal pour le tennis féminin, presque à l’opposé du tennis masculin.
Photos : tennisworldusa.org; sportingnew.com; kamdora.com